Nos régions ont du coeur... (là où elle découvre que les Landes, ça vaut bien la Franche Comté)

Bon, ça a été une drôle de semaine. Une semaine de fête comme qui dirait. Déjà, on a vu Jeanne Cherhal en concert, et c'était bien, très très bien. Une fille qui fait du Ooooola up en short à paillettes sur scène, ça me file une patate, vous pouvez pas savoir... Et puis le lendemain, forte de la dite patate, je suis allée donner un concert avec mes amis de la fanfare.

Avec les matelots du Karaboudjan, nous avions donc jeté l'ancre à Biganos, à l'occasion de la fête de la nature. Rien que le nom, ça me plaisait déjà beaucoup, ça sonne un peu comme Pilardos (le nom de Gégé dans Mammuth, dont je ne vous ai toujours pas parlé). C'était un peu la honte, parce que, au bout de trois ans à Bordeaux, je n'avais jamais mis le pied dans ce coin de bassin, et que, toute prof d'histoire géo que je suis, je pensais que les Landes, c'était beaucoup plus au sud. Mais non, Biganos, c'est au coeur du parc régional des Landes. Malgré la soirée un peu fraîche et humide, nous avons joué dehors (mais attention, scène couverte) dans un cadre de toute beauté. Ce parc, ce vert, cette lumière un vendredi soir, c'était providentiel !

Arrivée là, je n'ai pas eu beaucoup de mal à retrouver le reste de la troupe, qui essayait de battre le record de fanfarons assis sur le même banc, autour de la même table. Et c'est là que j'ai découvert le Biganos's mood. Le landes's spirit. Là où le franc comtois (ou le normand) aurait bequetté des merguez arrosées de bière, le Landais voit les choses différemment :
- il mange des huîtres en buvant du vin blanc,
- il écoute l'harmonie municipale qui joue des passo doble et il va danser
- il écoute la fanfare (nous) même sous la pluie, nous applaudit généreusement
- il met de la salsa quand la fanfare a fini de jouer
- il demande à la fanfare de rejouer quelque chose quand c'est fini
- il demande à la fanfare si elle a faim (passé minuit, c'est vrai les huîtres étaient un peu loin) et ça tombe bien parce qu'il y a quelque chose à manger
- il sert du lomo et des frites et du vin rouge
- il remercie la fanfare d'être venue jouer

La suite, je sais pas trop, parce qu'à une heure, je suis allée me coucher, mais j'ai vachement aimé (et puis personne n'avait crevé mes pneus, même si j'étais très mal garée). Bref, j'ai a-do-ré !

Comments

[bricoleuse]

Landaise de souche, de naissance, de mariage et sûrement le reste suivra ... ;-) Je ne peux que réagir à ton post ;... trés marrant mais pas tout à fait exact ...
D'abord comme l'a déjà précisé Ellama, Biganos n'est pas dans les Landes, mais bien dans la Gironde, et ce, malgré leur appartenance au Parc des Landes de Gascogne, un bien grand mot pour définir la forêt, la "lande" qui s'étend sur les 2 départements ...
De plus, les landais sont moins raffinés (à mon grand regret ;-), ils ne sont pas trop huitres, vin blanc et salsa ... mais plutôt ricard, magret et bandas ... ;-)
Bref, ... trêve de leçon de géographie, je suis heureuse d'avoir fait connaissance avec le blog d'une "voisine" ... ;-)

[nath]

ah ouais ! du lomo et des frites ! tu m'ouvres des horizons là. J'avoue que le surnom de ce lieu m'amuse tellement que rien que pour ça je le trouve déjà très bien sans en avoir rien vu.

[toto]

et dire que le cruche que je suis a dédaigné d'y aller.... pfff... des huitres!

[ellama]

Alors pour info à la prof de géo franc-comtoise: Bien que faisant partie du parc naturel des Landes , Biganos (Biganus comme dit la boïenne de Tahiti) est en Gironde. Les Landes c'est un poil plus au Sud.

Le surnom délicat de cette charmante cité a sûrement 2 origines
1) C'est le fond du Bassin (ou cul du Bassin)
2) L'odeur des fumées de la papeterie . En passant en voiture à proximité , les estrangers se demandent "c'est qui qu'a pété?"

Cela dit je confirme le port de Biganos est un lieu magique , surtout en cette saison.

[Otti Otta]

Té dans les lanndeu ? Hé bé je les aimeu bocou les lanndes (et les lanndais, hé bé je les aime aussi !). Mon père aime à dire "ma mère est landaise et mon béret basque". C'est que landaise, sa mère, elle l'était. Et que j'y ai passé le plus bel été ou pas loin de toute ma vie. L'année où ma mère a accouché de mon petit frère en plein mois d'août caniculaire, elle nous a confié mon grand-frère et moi à la famille landaise. Au milieu des pins, des champs, des vaches, des poules, des papillons, des bouses, des fils électrifiés, des auges, des chiens, des canards, des pigeons (c'est si bon !), des pommes… Je ferme les yeux et j'y retourne. En vrai c'est moins bien : plus de ferme, plus de tracteur, plus de ramassage de pommes de terre dans le sable noir, plus de compote qui refroidit sur le rebord de ma fenêtre pour me faire sortir de ma bouderie, plus de lait à traire. Et les plus anciens ne sont plus. J'aime savoir qu'un peu du sang de ces terres coule dans mes veines. Et que d'eux je tiens le goût de la fête et de la convivialité… Et j'aime te lire écrire (là je roule les "r") tant de bien de ce joli pays, té ! Ca me donne envie d'y aller faire un tour…