Moumouche
Avec ce commentaire laissé par Maman au dernier post, une évidence s'est imposée, il fallait remettre les choses en ordre tout de suite (vous avez remarqué, avec ma soeur, Agnès, on est très lucide sur les envolées lyriques de la mère) une expédition punitive à Paris s'imposait. Alors, zou, nach Paris !
Si j'étais mauvaise langue je dirais que ce que je préfère au Havre, c'est d'être à deux heures de Paris. Mais je ne suis qu'amour et bienveillance, je dis... Auguste Perret, c'est tellement fort comme environnement quotidien, que de temps en temps, je dois aller me reposer les yeux avec de trucs plus faciles. Genre Paris.
Après quelques menus achats textiles-perlouzes (c'est pas le tout, mais j'ai une Georgette à gâter moi)en solo, retrouvailles discrètes (Nooooon Agnès, je te jure, pas d'embrassades méditerranéennes, ni de "t'es beeeellle, t'as l'air en foooorme, c'est quoi ces pompes, non c'est rien, la fin des soldes elles étaient données").
Pour gagner mon plat de morue à l'auvergnate (le vendredi chez Mélac, c'est le jour du poisson, et la morue à l'auvergnate, c'est top de chez top), j'ai dû jouer à la serveuse. C'était très wigolo, et j'ai même eu le droit à des pruneaux au vin. Miam.
Balade bras dessus-bras dessous. Et patati et patata. Et puis Oooooh t'es pas au courant ? Nooon, c'est pas possible. Tiens, non, ça vaut vraiment le coup, c'est le dernier jour des soldes, je t'assure qu'ils font 90% chez Cotélac. Aaaah, mais vous me donnez cette veste mademoiselle la vendeuse, merciiiii. Tiens j'ai un peu soif, allez, on prends un thé au loir dans la théière, et puis, oh, tu veux pas une part de tarte là, si c'est à l'orange ça a l'air très bon. Mmmmm, mais c'est délicieux !!! Bon, mon train est à 18 heures, je vais prendre le bus. Voui, on vient aux prochaines vacances...
Vous savez ce que je n'ai pas arrêté de me dire pendant cette journée ? Que j'ai de la chance. (Attention, je me lâche une fois l'an mais quand j'y vais j'y vais.)Vraiment de la chance. D'avoir le luxe de passer des journées comme celles là. D'être née au bon endroit. D'avoir une moumouche comme ça.
Ça y est, c'est dit. Ça ne m'empêche pas de la maudire 364 jours par an, et de lui balancer des horreurs. Pas facile d'avoir une mère parfaite, vous savez, celle que vos copines regardent en vous disant "t'as de la chance elle est géniaaaaale". Attention hein, rien à voir avec celles qui veulent faire "copines", qui s'habillent comme leurs filles (heureusement que je m'habille pas comme elle, hahahaha). Non, genre Dolto organique, la bonne solution au bon moment, le mot qu'il faut quand on en a besoin. Et puis, pour les 99,99% de lectrices qui ne m'ont jamais pratiqué en live, m'avoir supporté ado ( trèèès longue l'adolescence chez moi, genre 12-25 ans), puis malade, me dire que j'étais très belle sans cheveux et que j'étais tarte avec ma perruque, rien que ça, ça vaut une médaille. J'aimerais être une Elisabeth bis savoir être présente comme ça avec mes loulous en leur donnant le goût de l'indépendance, en les rendant curieux...
Bon allez Catherine, merde reprends toi!
La prochaine, fois, je vous parlerai de ma soeur, la grande absente de la journée... (Agnès, il faut absoooolument qu'on se fasse une convention, ça peut plus durer)
Bon, qu'est ce que je vais bien lui faire à ma Georgette avec tout ça ?
(Ah, juste une parenthèse culturelle, parce que oui, on va aussi dans les musées... Une très belle et très touchante exposition au musée d'art et d'histoire du judaïsme, qui est prolongée jusqu'au 25 février. N'allez pas chercher plus loin si j'ai "rendu grâce" pour cette journée...)