Que veux-tu, c'est un garçon...
Je ne sais pas si c'est bien normal (et à vrai dire je m'en tape), mais je ne m'étais jamais posé de questions sur l'éducation des enfants. Ni avant d'en avoir. Ni après leur naissance.
Un jour pousse l'autre. Surprises. Grandes joies. Grosses colères. Gros câlins. Petits agacements. Étonnement, quand je m'aperçois qu'ils changent, s'affirment, et sont très diffrénts de moi. Avec une fille, je crois qu'il est malgré tout difficile d'éviter de se projeter "On dirait catherine quand elle était petite". Camille me renvoie des souvenirs qui sont encore très vifs (si si, même à 27 ans d'intervalle, mon enfance est encore très très là)... drame d'une enfance idéalisée, on voudrait à tout prix être à la hauteur de nos souvenirs ! Barbie, amour-passion pour le rose, les histoires de princesse ... tout "me parle".
Pour Raphaël, en revanche, j'ai un peu l'impression d'avoir perdu le mode d'emploi. Jusque là, c'était, comment dire...un bébé, le bébé de la maison. Couvé plus que sa soeur, puisque nous pensions que ce serait le dernier, puisque ses problèmes de santé, puisque les bisous dans le cou, puisque puisque puisque... Quand je fais part de mes agacements, de mes doutes, et, je l'avoue de mes inquiétudes face à ses colères, ses râleries quotidiennes, une phrase m'agace plus que tout : "c'est un garçon"...
Non. Que ce soit dit. Je ne baisserai pas les bras sous prétexte que c'est un garçon. Sous prétexte que c'est le deuxième et que c'est la place la plus difficile. Qu'il est perturbé par l'arrivée l'Alice... Nous avons donc eu une discussion "comme des grands" hier soir. Bénéfice ce matin : pas de râlerie pour manger des tartines, pas de grognougrognou pour mettre les chaussures et les pirates sont remontés tous seuls dans le bâteau avec leurs sabre à la main...
Elle est pas belle la vie ?