Comment dire...
Ce soir, j'aurais dû faire le récit d'un très bon week end. J'en aurais même rajouté une louchette...et les vendanges, et la soirée, et le super petit dèj...Et puis non. Si je fais un rapide résumé, ça donne ça : une après midi à poursuivre la techno-parade dans les embouteillages avec un choeur antique à l'arrière "mamaaaaaan c'est quand qu'on arriiiiive, j'ai faim j'ai envie de faire pipiiiiii", un début de soirée à chercher une place près de l'hôtel, une fin de soirée à attendre la voiture qui nous empêchait de sortir de notre place, une nuit à soigner une famille de phtisiques, une matinée à chercher un endroit décent pour prendre un petit dèj (j'avoue, on a fini dans le hall de la gare de l'est, je dis bien dans le hall, puisque la brasserie est en travaux)...Non, je ne vois rien d'autre, mais je crois détenir, non sans une certaine fierté, le record mondial absolu du "ouikendpourri".
Je devrais pourtant commencer à me méfier de cet endroit. Je me souviens d'un film avec Bill Murray qui s'appelait "un jour sans fin". Il y jouait un journaliste puant obligé de faire un reportage sur la fête de la marmotte dans je ne sais plus quel bled apocalyptique du Dakota du nord. Maudit, punit marabouté, il est condamné à revivre sa fête de la marmotte, et recommence la même journée au son de "I got you Babe". Eh ben la gare de l'est, c'est un peu ma fête de la marmotte. Tous mes chemins mènent à la gare de l'est, et pas forcément les plus reluisants, comme ce petit déjeuner dominical.
Enfin, je vais tricher un peu. Bill Murray est délivré du pays des marmottes quand il devient fréquentable. Alors un peu de "think positive attitude"... En l'espace de deux jours je me suis régalée d'un boeuf carottes épique, d'un fondant au chocolat, de pâtes aux girolles, d'un sorbet à la mangue, j'ai montré plein de belles choses aux enfants...et je suis passée à la gare de l'est. Autant dire que j'ai failli prendre l'Orient-express...