Miss me

Miss me/ Miss me not... Qu'est-ce qui va nous manquer ? Que regretterons nous une fois rentrés ? Depuis que je me suis rendue compte qu'il ne nous restait plus que trois mois, je commence à faire la liste de tous ces trucs que j'aime ici.

*Les films kitsch sur PBA:

Hier soir je suis tombée sur un diamant. Une comédie musicale qui se déroulait dans un village juif dans l'empire russe prérévolutionnaire. (Ça vaut celle de Nanni Moretti sur le pâtissier trotskyste). Un régal. Surtout qu'on n'est ja-mais au bout de nos surprises. Regardez bien cette photo. Vous voyez le type, là, sur le gauche. Ça vous dit rien? Allez, je vous mets sur la voie: "lalalalalala". Non non, vous ne rêvez pas, c'est bien Hutch avec une casquette (quoi que je ne sais jamais lequel des deux est brun ou blond).

Satrsky et Hutch au Shtetl. Pourquoi pas Uggy les bons tuyaux en kaftan chez les loubavitch...

Et les chorégraphies...Rabbi Jacob à côté c'était du Bergman !

J'arrête de faire du mauvais esprit sur PBA, et je rajoute sur ma liste "miss me" toutes les chouettes émissions d'histoire que j'ai pu voir, sans avoir à programmer mon magnéto à trois heures du mat'.

*Les fêtes de quartier:

Aujourd'hui, grosse fiesta à Watkinsville. C'est juste à côté d'Athens, et c'est sensas'. On se croirait dans "Beignet de tomates vertes". Ça sent les boiled peanuts et de BBQ à des miles à la ronde, les exposants présentent des trucs pas croyables. Mais surtout, surtout, il y a des orchestres très très bons. Celui là, par exemple. Tout le répertoire de la Motown et de Stax ont dû y passer, et...Oh man, it was soooo cool !!!

Ça me fait immédiatement penser à un autre "miss me". Sans doute un des trucs que j'aime le plus ici. C'est l'absence presque complète d'inhibition quand il s'agit de s'amuser. Les mauvaise langues diront qu'ils ne savent pas se tenir, et que, mon dieu, une guitare vert d'eau sur un t-shirt orange c'est pas possible. Je ne parle pas de ça. Je parle des concerts où mes voisins avaient 75 ans, et tapaient la mesure sans que personne n'ait l'air gêné. Je parle de ces couples mexicains aux concerts de salsa qui ont mis le feu dans la salle, sans qu'un vide sanitaire s'installe autour d'eux. Je parle de ce type rencontré dans un bar, qui nous a avoué que son acteur préféré était Johnny Halliday, depuis qu'il l'avait vu dans "The man of the train", et des toutes ces autres personnes que nous avons rencontrées...