Celle qui se consolait en cousant une serpillère
Merci pour vos petits mots, vous êtes des choux. Le bestiau n'est pas encore retourné en pelotes, ça ne saurait tarder. L'affront est oublié, et comme je suis pleine de ressources, je suis déjà passée à autre chose !
Mais avant de vous dire dans quel merdier je me suis lancée, une petite rétrospective s'impose. Côté couture, j'ai fait une cure de désintox de japonaiseries, forte du constat suivant : les montgolfières sont interdites en dessous d'un mètre soixante. J'ai recommancé à coudre des trucs à ma taille, c'est sympa de mettre des vêtements à sa taille. Et puis j'ai vu avec grand plaisir tous ces patrons ceintrés, ajustés, très fifties.
A la lecture de ces lignes, Moumouche est sans doute prise de tremblements. Nan nan nan je te rassure tout de suite, j'ai juste re-gar-dé. C'est là que je me suis rendue compte qu'il s'est passé du temps depuis que j'avais réussi à poser correctement ma première manche à ma première tunique. J'ai l'impression que c'était il y a un siècle. Maintenant, on peut imprimer des patrons chez soi. Maintenant on trouve des patrons bien coupés, et on peut se lancer sans avoir peur de se tromper. On vit une époque formidable !
... Enfin , je me suis un peu mise dans ... l'embarras (si j'écris autre chose, on risque de dire que je suis grossière). Sachant que dans les semaines qui viennent je risque d'être un peu occupée. Sachant que je dois finir une écharpe à paillettes. Ah, sachant aussi que j'ai commencé un livre pas facile à lacher ( "Au revoir là haut", très très chouette)... N'empêche, c'est un projet quasi thérapeutique :
- je suis obligée de m'arrêter avant de l'avoir fini, de procéder "pas à pas" (ouuuuuh comme elle m'est étrangère cette méthode, comme ça me contrarie, moi la bourrine qui doit tout terminer très vite !)
- je liquide mon stock de tissu
- je suis o-bli-gée d'êter patiente et calme et soigneuse
- je suis sûre que je dis moins de gros mots parce que je suis trèèès concentrée (si concentrée que je n'entends pas ce que je dis).
Spéciale dédicace à la Sof (the one and only, que je connais depuis que je sais monter les manches aux tuniques) et ses conseils de modeuse avisée qui m'ont donnée envie de me lancer dans ce merdrier. Bises bises.