Le châle à réveiller un mort
Eh ben voilà, ça a pas loupé... Il a suffi qu'un des gnauds, je ne sais plus lequel, lève le nez en l'air et dise "regaaaarde, y'a les lumières de Noël, mais elles sont pas encore allumées" et bing ça m'est revenu. Ma déprimette saisonnière. Je pensais m'en être débarassée, je pensais qu'avec l'esprit de Noël, les moufflets autour du sapin, ça me passerait, mais que dalle.
J'aurais dû m'en douter. Ces derniers temps, impossible de regarder un documentaire sur la chute du mur de Berlin sans chouiner. Pire, sans chialer à grosses larmes. Le pire, c'était mardi dernier avec l'émission de la 2. Rho la la ce que j'ai pu pleurer...
C'est que je suis grave dans la mouise à cause de ça. Je vous rappelle que je suis un peu prof d'histoire quand même. Et que vu les élèves de troisième que j'ai cette année, je vais avoir droit à des questions. J'ai bien tenté de me reprendre, de me dire,"y'a pas idée de se mettre dans des états comme ça", j'ai essayé de rigoler, même si c'est pas rigolo "ma vieille, mets toi en condition, enfile un jean neige et coiffe toi à la Chris Wadle"... Rien n'y fait.
Et puis c'est pas avec ce qui vient dans le programme que ça va s'arranger. Là, j'entame LA période 1929-1945, je vous dis que ça. Ce matin, j'ai fait le 6 février 34. Demain, le challenge, c'est de faire le front populaire sans trémolo dans la voix en parlant des occupations d'usines et des congés payés, parce que je vais encore penser à Mémé Coco, aux ouvriers, aux Ritals et tout et tout. Parce que si je craque maintenant, je vous dis même pas ce qui va se passer quand j'en serai aux lois de Nüremberg.
Enfin bref, c'est un peu la loose. J'ai même abandonné la lutte contre ma nature profonde de dépressive de Noël. Sans doute est-ce une PIC, mais j'ai même dans l'idée d'essayer de comprendre pourquoi ça me rend chouine chouine avec autant de constance... Mon anniversaire le jour de Noël que je ne fête jamais, c'est une idée. La perspective de passer toutes mes vacances de Noël à Vesoul. Pas mal non plus. La quasi certitude qu'un d'entre nous sera malade (et c'est souvent moi, et c'est souvent une gastro) ou finira à l'hosto comme Alice l'an passé. L'idée de passer un grande partie de mon temps éveillé à table. De prendre au moins 10 kilos en une semaine.
Aaaaah, ça y est, je vous ai bien plombé le moral. Je vous interdis formellement de me dire que je vais être gâtée et entourée de ceux que j'aime. Ca ne marche pas. Par contre, j'ouvre une grande consultation bloguesque : Une idée pour Noël. J'aime bien. Ma frangine, que je commence à faire chier comme tous les ans, alors qu'elle est assez Noël Addict, m'en a proposée une bonne : fêter dignement mon anniversaire avant Noël, chez moi, avec des amis, de l'alcool et des cadeaux. Je note. J'en ai une autre dans la même veine : partir plus tôt que prévu, mais faire un détour par Paris. Très bon, très crevant, très risque de tomber malade avant, mais on tente coûte que coûte. Enfin, j'attends vos idées mes petites amies, vous qui m'avez tant réjouie avec vos PIC en tout genre (Franchement, j'aime beaucoup l'idée supra naze de se lancer dans un grand rangement.)
Bon, avant de vous quitter, pour ne pas dire que je ne suis que pensée négative, je commence à cultiver les récompenses personnelles. Celles que je m'offre ici et là pour saluer mon abnégation face à mon quotidien hostile. Tiens, un Ishbel en KSH, je n'avais pas encore essayé... Bonheur pur de porter de la barbapapa verte autour du cou...