Ti ammazzo *
Je dois rendre hommage à tous les êtres sages qui, ces derniers temps m'avaient conseillé de chercher une troisième voie entre la maison belle (mais un poil loin) et la maison moche (mais près de tout). Vous deviez sentir que quelque chose clochait.
On avait choisi la moche mais près.
On devait signer le compromis samedi dernier.
Puis ce soir.
Et puis non.
Parce qu'un bâtard de sa race a fait une offre plus importante que la notre.
Et que ces chacals (chacaux?) d'agents immobiliers sont prêts à se dédire pour aller ramasser quelques miettes.
Les salopards.
Ah, je vous préviens tout de suite, ceux qui sont d'habitude un peu froissés par la verdeur de mon langage vont devoir passer leur route, ça va être pire, je ne suis que hargne et bile, je suis rage, écume au bord des lèvres, je vomis de l'insulte grasse et velue. Comme dirait Saint Poolevorde "je suis colère les amis car je suis trahison".
Mais ça va beaucoup mieux. J'ai abandonné le projet d'écorcher vive l'agente immobilière en place publique, de badigeonner ses plaies de sel de vinaigre, d'acide sulfurique, de soude...et de plutonium...et d'urine.
Non, là, j'ai juste envie de lui arracher les yeux à la petite cuiller. C'est dire si je me suis calmée. Je m'étonne moi même.
Par contre, je suis curieuse de savoir comment on arrive à cumuler autant de handicaps : veule, pleutre, menteuse... A ce stade ce n'est pas de l'admiration, c'est de l'envoûtement. Je sais, je la tiens ma vengeance: tous les matins, je vais appeler son agence, et lui chanter Papayou au bout du fil. Dans 2 semaines elle est dingue.
Papayou, papayou...
*"je vais te tuer" (avec l'accent sicilien si possible)