porca miseria
Mes petits amis, les vertus hilarantes d'Aretha Franklin ont des limites ... largement dépassées aujourd'hui. Tempête+ mercredi-taxi + liaison radio non stop avec banques-agences immobilières-professore... eh eh... je crois bien que je suis d'assez mauvais poil. Pas un radis en poche à aller dépenser dans les magasins, ouh la la, que c'est agaçant. Tiens, en parlant de magasin, et puisque je suis d'une humeur de dogue, autant en profiter, puis que je vous avais promis une bonne et saine râlerie (oui, le coup des fringues d'été en hiver).
Avant, un petit prologue. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais à une époque, quand c'était l'hiver, dans les magasins, il y avait des vêtements en laine. Même les pantalons. Bon, ça pochait un peu aux genoux, ça grattait, mais on avait chaud. Et puis on a commencé à mettre des jean tout le temps (enfin moi un peu plus tard, puisque mon premier je l'ai eu à 13 ans) été comme hiver. Est-ce le contre coup de ce traumatisme (oui moumouche, la robe à smocks à 12 ans, en Français, ça s'appelle un traumatisme, même si on me donnait 8 ans et que j'étais a-do-rable avec), mais j'en ai gardé une certaine méfiance vis à vis des jeans. Quand on a comme moi grandit entre l'Auvergne (l'hiver ça meule en Auvergne) et la Haute-Saône (l'hiver ça meule en Haute-Saône), l'hiver, le jean ne tient pas assez chaud au cuissot. C'est une vertu physique du jean : en dessous d'une certaine température, le jean devient un peu raide et se plaque contre le cuissot pour lui tenir froid, même si on met un collant en dessous. Je dirais même que c'est pire avec le collant, parce que le froid du jean se transmet au collant. Comme son nom l'indique, le collant colle, il adhère au cuissot pour lui tenir froid en permanence. Bref, pas facile d'être ado et d'avoir chaud l'hiver. Aussi bizarre que ça puisse paraître, c'est à cette époque que j'ai commencé à mettre des jupes en hiver, avec des gros collants et des chaussettes par dessus les collants. Parce qu'à l'époque, on trouvait des jupes en laine.
Et puis les années ont passé, et jesaispasvousmaismoi, ça fait une éternité que je n'ai pas vu l'ombre d'un vêtement en laine dans un magasin. Ah, si... chez Antonelle ou Cyrillus (le serre-tête est offert avec la 5ème veste matelassée et le labrador beige...je sais, c'est facile, mais je n'ai pas pu m'en empêcher). Cet hiver, alors que je cherchais une robe ou une jupette toute faite, je suis tombée sur un truc... Dans un premier temps, j'ai cru qu'il s'agissait d'une chemise de nuit. J'ai repris mes esprits, tâté la bête en essayant de me persuader que ça devait bien se porter l'hiver, parce qu'on était au mois de novembre. Et que c'était trop tôt pour la collec printemps été. Et puis la vendeuse s'est approchée, parce que je devais avoir l'air étrange à tripoter mon bout de robe l'air hébété. Elle me sert un discours parfait, sur les couleurs de la saison. Des couches à empiler pour faire un joli camaïeu et avoir une allure folle. Donc mon esprit lent essaie de visualiser la chose.
En 2007, pour être au top de la tendance, on porte :
- une blouse de paysanne roumaine
- avec un sous pull col roulé
- parce que la dite blouse roumaine est en voile de coton
- une veste à grosses côtes
- ceinturée à la taille parce quand même on est une fille
- un collant leggin
- des grosses bottes un peu comme si on allait faire de la moto, mais pas obligée
- une grosse écharpe
- un bonnet assorti à l'écharpe
- parce quand même on sait tricoter
Bon, je vais aller chercher mon vieux jean et un bon gros col roulé moi, et puis peut être une cagoule. Pour avoir bien chaud aux oreilles.