Bordeaux c'est bô
Bon, par quel bout je commence ? Par rire un peu tiens ! Avec le temps, j'avais réussi à me dire que je m'étais attachée au Havre, à me persuader que l'environnement n'avait pas d'importance à partir du moment où avait des amis, où on était avec ceux qu'on aime et qu'on avait une vie bien pleine....
Muuaahahahahahah... C'est impressionnant la force de persuasion dont on est capable de faire preuve en milieu hostile ! Car, quitte à passer pour une ingrate, j'assume : le Havre ne me manque pas, mais pas du tout, et Bordeaux c'est 'hach'ment beau !
Avant de partir, il y avait deux remarques qui revenaient en boucle :
1- "Tu sais, il pleut beaucoup à Bordeaux"... C'est vrai, le climat tropical de la Haute-Normandie risque de me manquer...
2- "Les gens sont très froids là bas, c'est très bourgeois"... C'est vrai, je me souviens de l'accueil des havrais, on m'attendait à la gare avec des colliers de fleurs en dansant le tamouré. Je n'ai pas la prétention de connaître les bordelais, mais en un mois, les enfants ont été invités chez des copains de la classe, en me promenant dans les rues avec mon cartoville, des autochtones m'ont demandé si je cherchais mon chemin (à moins que je sois tombée sur de dangereux maniaques qui avaient des idées horribles en tête...), je m'attendais à pire.
Enfin bon, vous avez remarqué, on est HEU-REUX ! Un mois qu'on est arrivés, et on mesure toute l'étendue de ce qu'on a à découvrir, ce qui donnera lieu à une nouvelle catégorie "Bordeaux c'est bô". Alors, pour l'inaugurer, quelques petites adresses qu'on a pu tester.
Un restau pour commencer. Nous sommes arrivés en amoureux, il professore et moi, la voiture chargée à bloc, la veille de notre emménagement (vous auriez dû nous voir, paumés comme tout, cherchant notre hôtel...on était pathétiques). Pour nous récompenser, on testé deux adresses très très sympathiques :
- le Bô bar, 9 place St Pierre, qui fait bistro et cave à vin (on peut repartir avec la bouteille si ça nous a plu)
- le Petit Commerce, rue du parlement St Pierre 05 56 79 76 58, où je me suis régalée. C'est simple et excellent.
Enfin voilà, ça me fait tout drôle d'habiter un endroit où les restaurants sont ouverts sur la rue, une grande ville où il y a une Droguerie, un tram, des magasins de fous, des tricot-thés (faut absolument que je passe chez Geoges un de ces samedis), une région où on peut se baigner passé le 15 août (et sans s'arracher les pieds avec les galets)... Oui, je sais j'ai l'enthousiasme bavard et bordélique, mais ne vais pas tout vous dire en une fois. Je vous annonce aussi la future création d'une catégorie intitulée "ma vie d'esclave domestique", qui sera vouée aux chouineries diverses liées à ma condition de femme au foyer (un peu subie, parfois...), parce que quand même, je vais pas toujours être de bonne humeur faut pas pousser. Allez, la prochaine fois si vous êtes sages, je vous raconterai les portes ouvertes du Grand Théâtre, parce que, ça, c'est pas de la gnognote !