Les cours de couture.
Jesaispasvousmaismoi, j'aime, j'aime beaucoup qu'on m'apprenne des trucs (eh oui, un prof, c'est d'abord un élève qui n'a jamais eu envie de quitter l'école les petits amis...). Donc, grâce à Elisabeth, je me suis inscrite (un peu trop tard) à des cours de couture, dispensés par l'association des familles de marins havrais, à l'hôtel des gens de mer (je vous promets que je n'invente rien, les noms sont authentiques).
Je suis arrivée, assez fébrile, un mardi matin, toute énervée à l'idée de rencontrer une blogueuse pour de vrai (une artiste en plus, c'est vous dire si j'étais intimidée). J'étais, je l'avoue, limite en état de transe : je venais de recevoir peu de temps auparavant mon premier livre de couture japonais (simple chic), et ces cours étaient un peu comme une promesse de réaliser des modèles avec la ferme intention de les porter, sans me dire "ahzuuutchiermerde, j'ai merdouillé, mais c'est pas grave", tout en sachant très bien que je devrais affronter la question redoutée de toute personne qui coud ou tricote (enfin, moi, c'est LA question que je redoute) "c'est toi qui l'a fait ça!". Plus qu'une question, une exclamation, qu'on peut transcrire en français courant par "huuuum, tu t'obstines à porter du fait maison et ça se voit ma vieille".
Public exclusivement féminin, sous l'autorité ferme et souriante de la prof. Alors, qu'est-ce que j'ai appris ? A monter correctement une fermeture éclair, ce qui est quand même bien pratique, à intégrer sans rechigner l'idée que, oui, il faut toujours bâtir, essayer, corriger si nécessaire, et piquer avant. Et c'est déjà pas mal. Ah, si, j'ai aussi appris à prendre mon temps, en ce qui me concerne, c'est carrément une leçon de vie. Quand la couture sert de thérapie comportementale... Et puis, j'ai aussi appris à me lancer sans avoir peur (dans la mesure où je comprends les indications avant de me lancer). Je me suis donc lancée il y deux semaines dans un pantalon (ce qui était pour moi mission impossible avant) toujours du même livre, c'est le modèle 2, qui n'apparaît pas en photo sur le livre, mais qui, une fois de plus est super bien coupé, avec une taille haute, ce qui devient suffisamment rare pour que je le mentionne !
Modèle tiré de Simple Chic (le n°2, pour être précise) dans un lin très doux et léger de chez de Gilles, qui donne envie de danser en le portant, mais je reste raisonnable!
Et puis, j'ai eu la chance de rencontrer deux demoiselles en or, Elisabeth et Elodie, avec qui j'ai pu papoter couture, tricot, blog, nous plaindre du Havre et du temps qu'il y fait, de penser à ce que nous ferions à l'occasion de nos prochaines virées parisiennes... Enfin bref, je sens que ça va me manquer ces mardis matin !