Kill Bill

20 juin 2007

Aaaaah, enfin deux minutes tranquille pénarde "décontractée du gland" (comme ils disent dans les valseuses) le cul posé sur ma chaise pour venir vous raconter mon calvaire, mon chemin de croix. Pas la peine de lever les yeux au ciel, voui, je dis des gros mots, voui, je suis d'une vulgarité affligeante, et non, je ne fais aucun progrès. Mais j'ai dû me surveiller pendant 3 jours. Plus les jours qui viennent. Aucun gros mots jusqu'à mardi soir prochain puisque je fais en ce moment passer les oraux du bac (quoi que cet après midi, j'ai bien failli lâcher un "mais putain de bordel de merde tu vas arrêter de dire des conneries oui?", mais c'est une autre histoire).

Alors, autant vous le dire tout de suite, au risque de vous décevoir, ça a été trèèès bien. pas Festen pour deux ronds. Non, bien, soft, convivial et tout. Et c'est pas faute d'avoir essayé. Parce que j'y ai mis de la mauvaise volonté. J'ai été épouvantable. Récit.

Samedi matin, migraine des grands jours, je regrette que le migwell ait été retiré de la vente, et je me tartine la moitié de la boîte de nurofen, en me jurant une fois de plus de me renseigner sur les consultations anti-douleur. Pour me consoler, je me fais un café à "frôler la tachycardie" comme dirait Tonino. C'est bien le minimum pour accueillir les premiers invités qui arrivent à 11heures. Je les laisse tous seuls parce que j'ai oublié d'acheter le cadeau pour le goûter d'anniversaire où Camille est invitée. Je ne leur dis pas où je vais, je garde mes lunettes noires, je je hoche la tête. Je leur fais croire qu'il n'y a rien à manger pour midi. L'après midi, je fais taxi-anniversaire. Le soir, je plante tout le monde pour aller à mon concert (celui où je joue). Ils doivent un peu m'en vouloir parce que personne ne vient m'écouter, à part le parrain d'Alice.

Dimanche matin, interdiction formelle de venir prendre un café, même un petit. Surtout un petit. Rendez vous à la messe. Elle était très joyeuse cette messe, pleine d'enfants. Très matinale aussi. Oh, qu'ils devaient être contents mes parisiens de devoir être là à 10 heures, hi hi hi. Et puis j'ai essayé de faire des blagues toute la journée. De priver certains de champagne. De passer avec les petits fours sans en proposer. De ne servir qu'une galette de polenta à ma cousine. De faire passer le fraisier par la fenêtre (ça c'est vrai de vrai, je l'avais posé sur le rebord de la fenêtre parce que plus de place dans le frigo... enfin voilà). De pincer les enfants pour les faire pleurer. NON, rien, ils n'ont fait semblant de ne rien voir. Ils avaient l'air contents d'être là, ensemble, à papoter comme des vieilles copines...
Dimanche soir, je fais exprès de faire partir les parisiens vers 17 heures. ils mettront 4 heures à rentrer du Havre. Alors ça, j'en suis pas peu fière.

Lundi, comme j'ai un peu de boulot, j'envoie les derniers se balader dans des coins pourris. Je dépose le parrain qui doit rentrer à Marseille un peu tard pour qu'il loupe son avion. Il devra prendre le train. Pour louper un autre avion. Et dormir dans le hall de l'aéroport. Là, j'ai un peu honte. Quand même. Alors je suis gentille avec la marraine qui reste lundi soir. Je lui débouche même un peu de vin tiède qui reste.

Et vous savez quoi ? Ils ont même été contents... Ah famille dysfonctionnelle, je vous aime !

HPIM1051