A l'aide, mes amies à l'aide...
Bon, allez, promis, je ne vous refais pas le coup de la "récitante de Desperate Housewives" (pour tout vous dire, c'est après coup assez amusant que vous y ayez toutes vu quelque chose de très différent dans ce message pas folichon).
D'abord pour vous rassurer, la version dégraissée de la tunique, parce que je sens que vous êtes sceptiques sur ce coup là :
Allez, je sais que ça vous manque, ça fait longtemps que je n'ai pas poussé mon cri de guerre "j'en suis pas peu fière". Je crois que je vais même être un peu plus téméraire et le faire version robe genre "je la porte juste avec une culotte et les doigts de pieds à l'air pour aller respirer les embruns". Enfin je m'égare.
L'heure est grave. Oui, je sais, c'est un peu banal de dire ça depuis quelques jours. Mais je le répète, l'heure est grave.
Je ne veux plus faire à manger. NOn, nOn, nooooOOOOn. Trop c'est trop.
J'aurais dû me méfier des signes avant coureurs, ce désintérêt pour les revues de cuisine, le fait que je ne râle même plus (même pour le principe) à l'idée de manger de la purée ou des croque monsieur. Je suis une fille opiniâtre. Une besogneuse "méritante" comme écrivaient les profs sur les bulletins (c'te haine en y repensant, je m'interdis d'écrire ça aujourd'hui!). Plutôt du genre à me forcer... Mais là, l'idée de faire tous les soirs :
- 1 soupe pour Alice
- un bidule pour les grands
- un machin qui améliore l'ordinaire pour Jéjé et moi...
J'abdique. Je démissionne. Je rends mon tablier. Je mets plein de conserves avec un mot sur la table et je pars me planquer dans le maquis. Je mets tout le monde à la diète jusqu'à nouvel ordre. Je me propose de faire des tests pour la nasa et on mange des sachets déshydratés pendant 3 mois. Je me lance dans un nouveau régime dissocié : semaine 1 nouilles, semaine 2 purée mousseline, semaine 3 Blédina pour tous les 5, semaine 4 jeûne, semaine 5 détox, semaine 6 bâtonnets de surimi pour les protéines...
Hier soir je téléphone à Moumouche pour crier à l'aide. A l'aaiiiiiide. Vous savez pas ce qu'elle me répond l'effrontée ? "Ah m'en parle pas. Et puis MOI, je vous avais tous les midis parce que vous ne mangiez pas à la cantine..." Ah mais ça va pas du tout ça. Vous avez remarqué, c'est presque physiologique, vous commencez à geindre pour qu'on vous console, qu'on vous dise à quel point vous êtes digne et formidable face à l'adversité. Et puis non, il faut écouter des trucs nuls dont vous vous battez l'oeil. Et de un, mes enfants ne mangent que 2 fois à la cantine dans la semaine. Et de deux je ne vais pas à la cafet' du cora.Et de trois j'ai 3 enfants. Qui mangent beaucoup plus que ce que je pouvais manger quand j'étais petite parce que c'était la guerre et que je devais aller chercher l'eau au puits. Enfin presque.
Alors, j'ai eu l'idée de lancer Le concours de la recette qui sauve la vie. Rien de moins. L'idée est de m'envoyer une idée savoureuse de recette ou de mise en scène pour en finir avec le syndrome de 18 H 48 plus connu sous son nom commun "Aaaaah, putaaaain (ou crotte de flûte si vous êtes moins vulgaire que moi, ce sue je vous souhaite), il est 18 h 48 qu'est-ce que je vais leur faire à bouffer à ces crevards". Je vous attends.
Vive la république.
Vive la France.