Renégate
Depuis quelque temps, le mercredi rimait avec largage d'enfants à des endroits divers (gym, nounou), récupération différée par marito chérito pendant que je courrais à Rouen à l'ioufme (comme dirait la morue). Et puis, la semaine dernière, après avoir calculé que je passais plus de temps dans le train qu'en face du formateur (y' nous ont r'collé le pas féroce un peu mou) et que mes collègues d'anglais me coachent à mort, je me suis dit que je serais bien mieux chez moi.
C'est que je dois me remettre du traumatisme d'hier soir. Alors que les grands avaient quitté la table (en ayant bien plié leur serviette), ma crapouille a fait un truc de dingue. Elle a regardé son père, a ouvert la bouche et fait "pa...pa". Bon, je vous passe, le bombage de torse du mâle, la larme à l'oeil (dans le désordre) et les déclarations RI-DI-CULES qui ont suivi "T'as vu, elle a dit Papa, c'est comme les autres (traduction : les deux social-traitres qui acclament le paternel comme le messie alors que je suis une mère aimante et exceptionnelle) Papa c'est son premier mot". A ce stade, je suis allée pleurer dignement dans la salle de bain. Ça y est, ma fille ne m'aime plus, elle préfère son père qui est pluspatientplusgentilplusdrôleplusintelligent, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça...
Bon, alors quitte à être une mauvaise mère, je suis allée me faire la dernière séance du festival télérama : "Walk the line" (là, je fais ma mère de famille de province qui va au spectacle une fois l'an). Oubliée la trahison, merci Phoenix, merci la musique, il faut que je pense à acheter un cd de Johnny Cash. Au passage, petit pincement au coeur en repensant à ce 4 juillet à Athens, avec un groupe qui avait passé tout l'après midi à jouer du Johnny Cash, c'était cool.
(Ktl, je ne sais pas ce que je vais pouvoir inventer pour aller à Monop'un mercredi après midi avec 3 loulous et une quasi tempête de neige, mais je cherche, je cherche)