la pachade
Il fait froid.
Il fait gris.
L'été me semble loin, loin, loin.
Au boulot rien ne va comme je veux.
Je ressemble à une baleine (non, c'était pas moi ce week end à Londres, mais j'ai senti un mouvement de recul autour de moi quand je suis allée à la piscine)
Je suis sapée comme une sac (mais comme je suis rat comme pas deux, hors de question d'investir dans un autre sac à patates)
Tout le monde me dit "Bah! Tu nous prépares un beau bébé".
Mais je m'en fous... Et vous savez pourquoi? Car je connais le remède.
LA PACHADE
La pachade...De tous temps les hommes ont mangé de la pachade. La pachade est un plat universel. La commission d'enquête internationale chargé du sujet en a trouvé des traces au Maghreb, sur le continent américain (États-Unis, Mexique), et même en Inde. La version que je vous donne est auvergnate, du Livradois Forez pour être plus précise (non, ce n'est pas un plat franc-comtois). Le Livradois-Forez, c'est beau, c'est là.
Alors, pour commencer, râpez finement 4 ou 5 belles patates (je prends de la charlotte parceque j'aime bien le goût, mais c'est un plat rustique, et je doute que ce soit la variété utilisée à l'origine).
Dans une poële, faites chauffer...du gras (je mets moitié beurre moitié huile), et étalez les pommes de terre en galette.
Là vient le geste technique, suivant un règle aussi obscure qu'indispensable: la règle du 3-5-5-3 soit, de chaque côté :
- 3 minutes à feu fort découvert, 5 minutes à feu doux couvert (posez simplement un couvercle de casserole à même la pachade,
- (retournez, remettez du gras avant de reposer la pachade) et là, c'est l'inverse, 5 minutes à feu doux couvert, 3 minutes à feu fort découvert.
Je serais bien incapable de dire d'où vient cette règle étrange, est-ce un message cabalistique qui me vient de mes ancêtres...une invention de ma mère pour faire "patrimoine familial"...Vous commencez à la connaître. En tout cas, une chose est sûre, une pachade ne se laisse jamais prendre en photo vivante, voilà tout ce que j'ai pu récolter.