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elle est toujours un peu à l'ouest
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15 janvier 2006

Noël à Budapest, zi end

Voilà, je me suis remise du numéro de faux pervers de Kevin Bacon, tout le monde fait la sieste et j'ai un peu de temps pour raconter la fin de notre voyage (oui oui Maman, j'avoue, ce n'était pas un ouïkende, mais bien un voyage puisqu'on est partis du lundi au samedi.)

Bon, si je me souviens bien, nous étions sur le point de nous diriger vers les bains en plein air. Je dois reconnaître que, malgré la grande motivation initiale, l'idée de devoir me mettre en maillot de bain un 23 décembre à la nuit noire, mon corps de gazelle offert à la bise de Hongrie... m'emballait...moyen-moyen. Alors j'ai commencé à échaffauder des stratégies, disons de contournement. J'imaginais que passée une certaine heure, les bains publics, c'était moins fréquenté, un peu interlope comme ambiance... On a donc coupé le goulasch en deux : on va d'abord visiter le musée qui est juste à côté, et si on a encore envie en sortant on se risque. Je passe assez vite sur le musée qui ne m'a pas laissé un  souvenir impérissable (grosse fatigue, j'ai lamentablement rampé de banc en banc). Mais en sortant, le vent frais a aiguisé notre apétit, zou galinette, aux bains.

Ambiance interlope... je me marre. Il y a des familles par paquets de douze et une foule pas possible dans le hall. Nous comprenons que c'est le seul moment dans l'année où c'est ouvert jusqu'à 22 heures. Les explications sont toujours aussi claires (regret récurrent et amer d'avoir douté à ce point de l'utilité d'apprendre l'Allemand...), je me paume un peu dans les couloirs avant de trouver la bonne porte, et de sortir, le plus naturellement du monde en maillot de bain, en pleine nuit, dehors...Vitevitevite je me jette dans le bain le plus près et le plus chaud...C'est extra, on nage la tête dans de la vapeur d'eau, parfois une bourrasque de vent vient rafraîchir tout ça, on doit ressembler à deux ravis du village, mais on n'en revient pas. Barbotage en règle pendant deux heures, passage dans différents bassins, puis à l'intérieur au Hammam...Le grand jeu.

"Et dire qu'on a failli rater ça", sera la phrase de la soirée. Mais ça creuse un peu tout ça, et ça tombe bien, il y a un restaurant très correct sur notre route. Allez soyons clair, c'est LE restaurant gastronomique de la ville, et...je fais comme qui dirait un peu un caprice...Qu'à cela ne tienne, on se lance, pas très sûrs de nous quand même parce qu'on est...un peu...très mal sapés (surtout moi) méga doudoune, plus gros pull sur jean de grossesse défraîchi, plus grosses tatanes pas cirées, et ma très célèbre coupe "sortie de piscine"...J'ai des doutes. Le groom est parfaitement stoïque, mais on tend une veste à Jéjé (We have a dress code here Sir). Bon, on a le droit de rentrer alors hein, c'est vrai ??? On entre donc. Ah, calme feutré, moquette épaisse, orchestre moins bruyant que les autres soirs. On se régale déjà. C'est drôle, la moitié des hommes ont la même veste... La commande passée, je me délecte du spectacle de la salle. La majorité des clients on l'air d'être des habitués (ou des étrangers qui parlent couramment le Hongrois et font des blagues avec le maître d'hôtel, j'hésite). Deux serveurs armés de cloches s'approchent ("je crois que c'est pour nous") et lèvent les cloches ensemble :aaaaaaahhh. Faisan farci au foie gras pour moi, Sandre du lac Balaton pour joli biquet. C'est très très bon, dommage que je ne puisse que goûter le chardonnay. Moment de crainte au moment du traditionnel échange d'assiettes (ben oui, on fait moit'-moit' au restau), "on risque de passer pour des ploucs non?" Non, on passe déjà pour des bouseux, nuance. Donc très très bon. Au dessert, soufflé au chocolat et confiture de griottes pour lui, et ronde des desserts pour moi, avec moult strudels, glaces diverses et sacher torte (Jérôme a dû faire preuve de la plus grande autorité pour que je ne photographie pas mon assiette, je regrette encore de m'être soumise).

Nous sortons de là sur un petit nuage, heu-reux. Je ne sais pas comment nous avons retrouvé notre hôtel, ni comment nous avons passé la mâtinée du lendemain (j'ai de vagues souvenirs du marché de noël)...C'est le retour qui a été un peu brutal, surtout la panne dans le RER et les deux heures passées entre Villetaneuse et ... Enfin bon, c'était vraiment bien-bien...

Merci !!!

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Commentaires
C
En fait, c'est exactement ça. Je rêve depuis des années de fêter noël loin de tout, mais avec des enfants et de la famille qu'on ne voit pas très souvent...c'est un peu compliqué...Mais là, c'était vraiment parfait!
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T
un vrai conte de Noël
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