Sur la route
J'adore la RN19, celle que je prends pour aller, ou pour partir de Vesoul. Dans les deux sens, c'est un plaisir sans cesse renouvelé. A l'aller, au moment de quitter Langres, l'autoroute, le 130 km/h, il y a des signes qui ne trompent pas "Ça y est, on est presque arrivés": les camions gefco, les tracteurs et autres engins agricoles, les voiturettes...
Sur la route du retour, il y a toujours des pancartes qui me font sourire. Lundi, il y en avait une assez savoureuse. J'étais passée un peu vite à Cintrey, et je n'avais pas eu le temps de lire en détail. Je pensais me rattraper à Fayl-Billot, capitale de la vannerie et du panier en osier, mais rien. Heureusement à Humes (le seul bled de France où on ne peut pas dépasser le 15 km/h) je me suis rincé l'oeil (évidemment, à 15 km/h, ça bouchonne, même à Humes). Elle était là, fièrement agripée à son poteau...l'affiche du concert de Daniel Guichard. Je n'ai pas eu le temps de savoir où il passait, mais il était là, le regard fier et grave (j'ai eu le gitan dans la tête jusqu'au Havre, et comme je ne connais que le refrain, c'était un chouia monotone, d'ailleurs, de l'écrire, ça me revient, je crois que je suis bonne pour deux jours).
Puis jeudi la rentrée. Elèves frais et dispos. Petite fatigue tout de même quand, sur le coup de 17h45 un élève me demande de donner un exemple de région en marge de la mondialisation...J'ai eu envie de parler de la Haute-Marne, de Daniel Guichard..."Le gitan, le gitan, que tu ne connais paaaaas"