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elle est toujours un peu à l'ouest
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28 juillet 2005

Le mystère des mères US, suite et fin.

Encore un peu et j'allais oublier. Je crois que j'ai trouvé. Pour les mères américaines...Oui vous savez, elles s'énervent jamais, gnagnagna, que je culpabilise à mort quand j'ai envie de donner une méga fessée en public (je suis abstinente depuis au moins 3 mois au fait)...

Bon, on ne s'emballe pas, je n'ai pas LA, pardon, THE solution, mais plutôt si vous voulez comment dire...des pistes de réflexion.

  1. D'abord, un truc hyper déterministe...le climat. Je teste en ce moment l'enfer géorgien (102° et près de Pfff% d'humidité). Rien qu'en levant le petit doigt je sue comme un veau, je vais pas aller courir après mes loulous en plus.
  2. C'est un peu le problème de la poule et de l'oeuf, qui détermine quoi dans cette affaire ? Dès leur plus jeune âge, les petits Américains sont encouragés, boostés, poussés en avant, "you'redoingagreatjob-ifiés"..."rien n'est mauvais chez l'enfant", ça ne sert à rien de s'énerver, il fait des ex-pé-riences. Donc...on ne râle pas, ça fait partie de son développement psychomoteur, de son épanouissement affectif de ne pas faire tout à fait ce qu'on veut au moment précis où on le souhaiterait . Exemple: "Camille, mets vite tes chaussures, on va chercher papa, on est en retard. J'peux pas, je joue à la princesse". Ne pas répondre "Mais dépèche toi, tu m'énerves avec tes jeux à la noix", mais, "Tu es la plus belle des petites princesses et tes escarpins t'attendent pour aller chèche le roi". Capito?
  3. Suite logique du raisonnement. En grandissant, ils sont beaucoup plus sûrs d'eux (ce qui a l'air de leur épargner une crise d'ado " à la française" pour ce que j'ai pu en juger, je les trouve bien plus à l'aise dans leur nike les ados US). Et ça les suit toute leur vie, même quand les Américaines deviennent des mômans. Parce que, soyons honnêtes, si ça nous me gène tant que ça, que mes zouzous se fourrent le doigts dans e nez en public, certes, c'est que c'est pas propre, mais aussi, mon dieu, on va penser que j'élève mal mes enfants...Eh ben je crois pas que ce soit au coeurs de leurs préoccupations.

Ben oui c'est tout...A l'heure où j'écris ces lignes, je suis super démangée de la main droite...Mon fiston vient de se relever, pour me demander cette fois si les tyrannosaures, c'est crès méchant...Vais-je replonger?mumparc_h900_203k1

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Commentaires
C
Plus ça va, plus je trouve que les Européens partagent vraiment une culture commune. Est-ce d'avoir grandi dans un environnement très européen (une partie de ma famille est italienne, ma tante est allemande, tous les "jeunes de la famille" sont allés vivre plus ou moins longtemps en Angleterre...), mais je ne me sens jamais à l'étranger en Europe, même quand je ne parle pas la langue, comme au Portugal, je ne me sens jamais "en panne", comme ça peut m'arriver ici.On rencontré des Hongrois, des Roumains, et même s'ils ont une histoire récente diffrénte de la notre, je m'en suis sentie très proche. Par contre, j'ai aussi partagé ton expérience avec des Chinois et des Coréens (très nombreux sur le campus), et c'est vrai qu'on n'a pas le mode d'emploi, j'ai un peu peur de faire des bourdes. Enfin, c'est sans doute un des trucs que j'ai préféré ici, le fait de rencontrer autant de monde d'horizons différents, c'était génial.
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E
Je crois que c'est ce qui nous choque en arrivant ici, on ne s'attend pas a trouver autant de differences avec les Americains. Pour etre honnete, je les trouve beaucoup plus proches des Turcs que les Francais : meme gout pour les photos kitsch chez le photographe, meme chaleur humaine... Ca m'a beaucoup servi de connaitre la Turquie pour comprendre les Etats-Unis ! D'ailleurs, c'est en me comparant avec les Americains que je me suis trouvee moins de differences avec un Allemand ou un Italien... Et puis il y a un an, j'ai rencontre une Indienne et une Chinoise... Gros choc : je me suis sentie tres proche des Americains, on n'est pas si differents finalement ;-)
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C
Ah... Bolg! terre de contrastes et de rencontres...C'est vraiment chouette tous ces avis sur la question. En tout état de cause, je ne pensais pas, en venant ici, qu'on était si différents des américains. Ca me rassurait un peu de venir dans un pays occidental, supposé connu, où je pensais retrouver les mêmes "codes de communication". Je suis à la fois séduite par leur facilité à communiquer, leur chaleur. A l'inverse, je suis souvent destabilisée par cette absence de critiques (même pendant les cours d'anglais...). Pour en revenir aux enfants, ça a été vraiment intéressant de se frotter à d'autres façons de faire; je ne suis parfaitement incapable de garder ma mauvaise humeur "juste pour la maison", et je n'ai pas l'ombre d'une hésitation à donner une (petite) tape si l'un des enfants me fait le méga caprice, mais je suis étonnée de constater que les enfants sont loin d'être odieux et ne font pas plus de bêtises en public, ce n'est pas l'apocalypse non plus.
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C
Ma petite contribution...<br /> <br /> Il faut tout d'abord savoir, c'est ecrit dans les livres US, que de contredire quelqu'un en public est malpoli.<br /> Il faut savoir egalement que certaines americaines ne disent donc rien a leurs enfants en public, mais a la maison, ca chauffe ! C'est pourquoi, parfois, si un enfant se conduit mal dans un lieu publique, la mere laisse tout en plan et s'en va !<br /> <br /> Il ne faut donc pas croire que les mere americaines ne punissent jamais, meme si elles le font probablement moins que les francaises, mais evitent de le faire publiquement.<br /> <br /> Frankenstein: ton analyse alternative de la BD est tres bonne... sauf que ca ne s'applique pas aux americaines. Les americaines sont tres ouvertes (en general) et s'il y a une chose dont elles n'ont pas peur, c'est de discuter avec quelqu'un qu'elles ne connaissent pas ! Ici, tu te fais sans cesse aborde aux rayons boucherie ou fruits de ton supermarche pour discuter de la qualite et du fait que tu ne sais pas choisir. Ou bien on viens parler au bebe, te faire des compliments, etc... Je dirais que ce comportement serait plutot celui d'une francaise, qui si une personne viens s'assoir a cote et lui dit "bonjour ! Comment ca va aujourd'hui ?" va se dire "qu'est-ce qu'elle me veut la poufiasse avec son pantalon meme pas a la mode !".<br /> <br /> Personnellemnt, ca me choque a present lorsque je rentre en France de voir tous les enfants habilles comme des poupees, super propre, super classes. Ils se ressemblent tous ! Ici, c'est amusant de voir les enfants qui sortent de leur entrainement de foot ou de baseball avec leur tenue toute boueuse, faire les courses au supermarche. <br /> Ensuite, c'est d'entendre les mere "gueuler" sans cesse sur leurs enfants. Ca m'arrive toujours de le faire, hein ! Mais je ne pensais pas que je noterais aussi facilement la difference...<br /> <br /> Voila. Et desolee pour les fautes ;-)
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S
Oui, c'est un aspect... sinon, on pourrait voir ta BD autrement : la mère américaine porte des vetements cools et courts, car elle est sportive et veut montrer qu'elle est jeune, elle repousse peut-être son fils par indifférence ou pour avoir son indépendance à elle et draguer du style "j'ai pas d'enfants et je suis libre, jeune et saine".... la mère française porte une tenue de ville avec talons comme si elle sortait du boulot, elle, elle veut avoir son gamin en vue pour pouvoir le cas échéant lui donner les limites : prendre soin de ses affaires, donc de soi et des autres, elle ne s'en désintéresse pas.... elle ne s'affaisse pas sur tout le banc en monopolisant toute la place et en salissant avec ses godillots car elle laisse la place à une éventuelle personne qui voudrait s'asseoir elle aussi, une personne qu'elle ne connaitrait peut-être pas mais dont elle n'a pas peur qu'elle s'asseye à coté d'elle... Et c'est quoi ce truc des mères françaises qui liraient des magazines alors que les américaines lisent des VRAIS livre... <br /> Donc voilà, je pourrais continuer longtemps à gloser sur les remarques culpabilisantes pour les moeurs francaises car j'ai l'esprit particulièrement mal tourné et habitué à la controverse. Je suis quand même tout à fait d'accord, ca fait réfléchir, mais bon, il y a d'autres paramètres et c'est peut-être plus compliqué qu'il n'y parait... Sur les ados, Margaret Mead avait en son époque montré en effet que la crise était affaire de comportement social et non pas de passage naturel obligé : "moeurs et sexualité en océanie"
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