Derrida mobile, suite
Hier soir, pendant que mon neurone décongelait, j'ai eu l'idée saugrenue d'aller à un cours de cuisine. D'autant plus bizarre que c'était organisé par une épicerie bio. Et puis, je ne sais pas si c'est la chaleur, ou les fruits moches que je trouve ici, mais je n'ai plus, mais alors plus du tout envie de faire la tambouille. Enfin, je me suis dit que je ne ferais jamais ça en France, ce qui est toujours le préambule à des expériences pour le moins étranges.
Dire que j'ai été déçue est en dessous de la réalité. Je me suis vraiment ennuyé ferme. C'était une sorte de conférence "nourriture et cancer" à vous passer déféinitivement l'envie de manger "Bon, vous savez que c'est important de manger des fruits...et des légumes...et des grains complets...et de boire de l'eau...et de faire de l'exercice" Je croyais que mon salut viendrait de ma voisine qui a commencé à faire diversion en demandant "et si je sors mon chien, est-ce que ça compte comme de l'exercice?" Moi, j'ai enchainé "et si je sors mes enfants est-ce que ça compte comme de l'exercice?", Là, je me suis pris le bide de ma vie, déjà assez riche en matière de grosses vestes, et je me suis tue jusqu'à la fin.
J'ai bien eu envie de parler quand on m'a demandé mon avis sur la quiche aux légumes (la pâte était faite d'un mélange de riz complet colmatté avec des oeufs...), mais j'avais tellement envie de dire que c'était triste et insipide que je me suis tue. Oui, j'y arrive aussi. Que dire des courgettes qui nageaient dans la flotte ??? J'ai souvent l'impression que quand on veut rester en bonne santé avant de manger quelque chose qui fait plaisir , c'est souvent voué à l'échec.
Enfin bon, je suis ressortie déçue et énnervée. Sur le parking, petite consolation tout de même, j'ai retrouvé la Derrida mobile, et je vous en livre un autre petit bout.